Brazzaville, 07 Oct (ACI) – L’ambassadeur de l’Union européenne (Ue) au Congo, M. Giacomo Durazzo, a exprimé, le 4 octobre à Brazzaville, le vœu de s’inspirer des stratégies du forum pour continuer le partenariat Ue-Congo, afin de l’enrichir et de tisser le futur ainsi que l’avenir.
Organisé par la délégation de l’Ue, ce forum a montré la pertinence des liens très forts entre les deux parties. A cette occasion, plusieurs thématiques ont été développées, parmi lesquelles «La décentralisation : état des lieux et comment progresser dans sa mise en œuvre ?», «Médias et développement : échange et partage d’expériences», «Comment réduire la fracture digitale au Congo et utiliser la digitalisation pour améliorer la gouvernance ?».
Concernant le thème sur la décentralisation, le ministre délégué chargé de la décentralisation et du développement local, M. Juste Désiré Mondélé, a indiqué que lors de ce forum, un accent a été mis sur le projet des villes résilientes et de l’accompagnement des organismes de l’Ue, notamment, l’assainissement de la ville de Dolisie, un projet pilote des villes résilientes, Nkayi et Owando, qui se déroule visiblement et qui devrait être aussi dupliqué dans d’autres départements.
A propos de la mise en œuvre dudit projet, il a rappelé que la décentralisation est un processus et le Congo, en tant que jeune Etat, est en train de poursuivre sa décentralisation.
Ainsi, il a fait savoir que ce processus est en cours avec 26 collectivités qui sont bien en place, avec des bureaux et des conseils auxquels ont été transférés le pouvoir, des moyens et des compétences de façon séquentielle, notamment, dans les domaines de la santé et de l’éducation.
Pour M. Mondélé, la décentralisation est une norme constitutionnelle, un principe irréversible qui se met en place. « voir les étudiants des universités Marien Ngouabi et Denis Sassou-N’Guesso s’intéresser à la décentralisation et se l’approprier est la preuve que l’avenir est assuré au niveau de la jeunesse », a-t- il espéré.
En ce qui concerne les ressources humaines, il a indiqué que le travail se fait pour un véritable renforcement des capacités et de la maîtrise de toutes les matières transférables.
S’agissant du thème «Médias et développement : échange et partage d’expériences», animé par le directeur afrique de l’Agence française de développement (Afd), M. Jocelyn Grange, en mission au Congo, dans le cadre d’un projet qui sera mis en place par l’Ue pour renforcer les capacités des médias et pour lutter contre la désinformation, a fait savoir qu’après la validation de ce projet, le travail se fera dans deux grandes directions à savoir, le programme de renforcement des capacités pour les médias, sur des thématiques très classiques, mais renouvelées par la révolution numérique.
Selon lui, le lancement du projet interviendra au début de l’année 2024, tandis que les premières activités commenceront au mois de juin de la même année et s’étendront jusqu’en 2027.A propos du thème sur la fracture digitale, la paneliste Chriss Brochec a dit, « qu’aujourd’hui, on n’est plus vraiment dans une fracture numérique d’accessibilité car, il faut reconnaître que de nombreuses initiatives ont été prises, notamment, au niveau des infrastructures et des opérateurs pour faire baisser le prix d’accessibilité de l’Internet. A son avis, le Congo regorge d’un potentiel formidable en matière de numérique, soulignant que la rentabilité nécessite des compétences.
Aussi, Mme Brochec a expliqué la rentabilité dudit potentiel devrait être transversale et requérir l’implication de plusieurs ministères. « Cela n’est pas que le problème du ministère de l’Économie numérique, mais plutôt celui de tous les ministères qui doivent travailler ensemble », a-t-elle ajouté.
Ce forum du partenariat Ue-Congo a fermé ses portes par plusieurs activités à savoir, la dégustation des produits bio proposés par les bénéficiaires des projets, entre autres, le yaourt fait à base du manioc, les Chips du manioc et les jus à base des fruits locaux.
Il y a eu, aussi, les séries des questions réponses, de quizz et la tombola pour gagner des lots, notamment, les casquettes, les parapluies, les portes clés et les T-shirts. (ACI/Nadège MAKOUBAMA)
