Congo/Gouvernance : Faible exécution budgétaire de certains projets dans les secteurs de l’éducation et de la santé

BRAZZAVILLE, 19 JUIN (ACI) – Cinq Organisations de la société civile (Osc), à savoir l’Association des femmes juristes du Congo (Afjc), la Commission diocésaine justice et paix, la Fondation Niosi, le Forum des jeunes entreprises du Congo (Fjec) et l’Action évangélique pour la paix (Aep) ont relevé,  le 16 juin à Brazzaville, une faible exécution budgétaire de plusieurs projets réalisés dans la période de 2014 à 2019 dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

Ils ont donné cette information au cours de l’atelier de présentation et de dissémination des rapports des investissements publics dans lesdits secteurs, inscrits aux budgets de l’Etat, exercice 2014 à 2019.

Le rapport concernant le domaine de la santé montre que sur l’ensemble des projets de construction suivis, 116 projets sont jugés non démarrés, soit 51,10%,  et 111 démarrés, soit 48,90%. L’analyse financière de cette étude révèle un contraste entre le nombre de projets ordonnancés et leur état d’avancement sur le terrain.

En effet, les données budgétaires indiquent que 55,55% des projets affichant un taux  d’ordonnancement supérieur à 90,7% ne sont pas réalisés, contre 44,447% réalisés.

S’agissant du rapport du secteur de l’éducation, il ressort que 457 projets enquêtés et budgétisés ont été ciblés, 281 sont des projets de construction et 176 des projets d’équipement. Sur les projets de construction enquêtés et budgétisés, 113 n’ont jamais démarré et 168 ont effectivement démarré, dont 61,94% achevés, 30% en arrêt et 7,96% en cours d’exécution.

Face à ces résultats peu reluisants, ces Osc ont fait quelques recommandations, entre autres, l’amélioration de la part des investissements du secteur de l’éducation, l’accélération des prises de textes d’application, le renforcement du code de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques.

Intervenant au cours de cet atelier, le Point focal des Osc, Mme Jocelyne Milandou Kandza, a précisé que ces analyses n’ont pas été  menées dans le but de faire une critique de forme, mais objective, dans l’expectative d’une amélioration des politiques publiques plus adaptées visant le bien-être de tous.

De son côté, le coordonnateur du Projet des réformes intégrées du secteur public (Prisp), M. Thomas Bandia, s’est réjouis de l’aboutissement de cette première phase de suivi des investissements publics par les Osc.

Pour lui, leur implication est l’un des moyens les plus efficaces pour mieux assurer le suivi indépendant des projets d’investissement public à travers un engagement citoyen, en vue de la transparence, la responsabilité et l’intégrité dans la gestion de la chose publique au Congo.

Ouvrant cet atelier, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la réforme de l’Etat, M. Joseph Luc Okio, a indiqué que cette cérémonie confirme l’engagement pris par le gouvernement de renforcer la transparence.

«Cela traduit la volonté du Chef de l’Etat, M. Denis Sassou-N’Guesso, de mettre en place un état promoteur de développement économique ouvert, instrument de l’action communautaire, favorisant la collaboration entre les différents acteurs de la vie», a-t-il dit, soulignant que la promotion transparence de la participation citoyenne est un levier essentiel d’instauration de la culture de la performance au sein de l’administration.

Les rapports de ces Osc résultent de la Convention signée en 2020 entre le gouvernement, représenté par le ministère du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale ainsi que le Prisp, d’une part, et les Osc d’autre part. (ACI/Berninie Dédé Massamba)

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