Congo/Santé : Les morsures de serpent, la plus grande crise de santé cachée du monde

Brazzaville, 07 août (ACI) – Les morsures de serpents ont été classées parmi les Maladies tropicales négligées (Mtn) de la plus haute priorité, depuis cinq ans, et elles sont, sans nul doute, la plus grande crise de santé cachée du monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms).

Cette organisation estime qu’environ 5,4 millions de personnes dans le monde sont touchées par les morsures de serpents, causant ainsi jusqu’à 2,7 millions de cas d’envenimations chaque année. Celles-ci sont à l’origine de 100.000 à 600.000 cas de décès et d’environ 3 fois plus de cas de mutilés et d’incapacités définitives.

Au Congo, près de 20% de serpents venimeux seraient à l’origine de ces cas d’envenimations. Ceux-ci surviennent très souvent au moment où l’homme développe ses activités agricoles et de cueillettes des produits forestiers non ligneux, les mettant, ainsi, en contact permanent avec la nature.

Les morsures de serpents venimeux provoquent des paralysies sévères susceptibles de bloquer la respiration, des troubles sanguins qui peuvent entraîner des hémorragies fatales, des insuffisances rénales irréversibles et des destructions tissulaires locales sévères et des imputations des membres.

Au vue de l’augmentation des cas d’envenimation, les décideurs devraient appuyer les travaux de recherche en vue de produire les antivenimeux. Car, à ce jour, le prix le plus bas d’un antivenin est estimé à 80.000 Fcfa. Leur production au plan local pourrait améliorer la prise en charge des mordus.

La production des sérums antivenimeux serait donc une urgence, à en croire le chercheur, herpétologiste congolais, Ghislain Nzassi Boulou, qui a expliqué que plus d’un million de morsures de serpents sont enregistrés chaque année, en Afrique subsaharienne, faisant ainsi des serpents venimeux un problème réel de de santé publique.

Face à la destruction de leur habitat liée au changement climatique, le nombre de morsures de serpents dans le monde est sans cesse croissant.

D’où, les populations devraient être sensibilisées sur l’amélioration des connaissances des écosystèmes des serpents à travers des rencontres à caractère pédagogique, tels que les conférences scientifiques sur les serpents et les formations sur la lutte contre les morsures des serpents, notamment en termes de gestes à faire après une envenimation. (ACI /Sosthène Euphrasie MILANDOU)

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