BRAZZAVILLE, 31 MAI (ACI) – L’administrateur général de la Centrale d’intelligence et de la documentation (Cid), le général de police, Philippe Obara, s’est prononcé, le 29 mai à Brazzaville, pour l’élaboration d’une loi et d’un plan d’action de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en République du Congo.
M. Obara s’est prononcé pour cette loi lors de la cérémonie d’ouverture de la mission d’évaluation des capacités de prévention et de lutte contre le terrorisme et extrémisme violent du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert) de l’union africaine tenue à Brazzaville, du 29 au 31 mai.
La République du Congo devra se mettre en adéquation avec les recommandations des Nations-Unies, de l’union africaine et des organisations régionales, en la matière.
A cette occasion, M. Obara a émis le souhait de traduire rapidement les résultats de ces travaux en actes, afin que la République du Congo continue à s’affirmer comme havre de paix et de sécurité tant convoité dans la sous-région Afrique centrale.
« Au cours de nos travaux, vous écouterez tous les services, administrations et organismes nationaux dont les activités peuvent permettre de cerner ou de déceler les prémices d’une activité du terrorisme, s’il devait prendre pied dans notre pays », a-t-il affirmé.
Intervenant à cette cérémonie d’ouverture, le directeur par intérim du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme, M. Idriss Mounir Lallali, a précisé que les deux objectifs essentiels de cette mission sont, notamment, d’établir le catalogue des besoins réels du pays en assistance technique par domaine et par ordre prioritaire.
Ces travaux vont permettre d’élaborer les recommandations de l’Etat congolais sur les mesures visant à améliorer la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du plan d’action 2002, les mesures visant à renforcer la structure du point focal, les mesures visant à améliorer la coordination et la coopération entre les services et organes de lutte antiterroriste, les mesures visant à améliorer la coopération sous régionale et internationale.
Pour sa part, le ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, M. Raymond Zéphirin Mboulou, a déclaré que les débats ainsi que les résultats de ces travaux permettront au Congo, de se doter d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, assortie d’un plan d’action ainsi que d’une loi spéciale, pour un encadrement plus rationnel et davantage légal.
Pour lui, cette évaluation vise non seulement à renforcer les capacités des acteurs pluridisciplinaires, engagés à différents niveaux de cette lutte, mais aussi, à avoir une lecture partagée des causes et manifestations d’un tel phénomène dans les différents pays.
Le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert) est l’organe technique de la Commission de l’Union africaine, en charge d’assister les Etats membres et fournir l’expertise sur toutes les questions se rattachant à la prévention et à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent menant au terrorisme en Afrique, rappelle-t-on. (ACI/Blanchard Boté)