Brazzaville, 26 Jan (ACI) – L’Observatoire congolais de lutte contre l’apatridie ( Ocla), a plaidé, le 24 janvier à Brazzaville, pour une meilleure prise en compte des questions d’enregistrement des naissances dans le tableau des prioritaires de la réponse humanitaire liées aux inondations, rapporte un communiqué parvenu à l’Aci.
Ce plaidoyer a été fait dans son rapport intitulé « Mission d’évaluation de l’impact des inondations sur le système d’enregistrement des naissances ».
Selon le communiqué, l’enregistrement des naissances ne doit pas être considéré comme un secteur secondaire. Il doit faire partie du panier prioritaire de la réponse humanitaire, en ce sens qu’il constitue la première mesure de protection de l’enfant et aide à limiter les risques d’apatridie en garantissant l’identité juridique telle que recommandé dans les Objectifs du développement durable (Odd) 16, cible 9.
L’Ocla souligne que perdre ses documents ou ne pas enregistrer son enfant à l’état civil expose les concernés au risque de devenir apatride. Il est donc important qu’une attention particulière soit portée sur les questions d’enregistrement des naissances et ne pas attendre.
Le non enregistrement des naissances a pour conséquence l’augmentation du nombre d’enfants non déclarés. Ils s’exposent au risque d’expiration des délais légaux et des procédures de déclaration tardive qui ne sont pas à la portée des ménages à faible revenu, en raison du coût élevé des réquisitions dans les tribunaux.
Pour l’Ocla, la montée spectaculaire des eaux a entrainé la perte des fiches de déclaration de naissances par certains chefs de villages, rendant impossible la traçabilité de certaines naissances. Dans les centres d’état civil, certaines souches insuffisamment archivées, sont abîmées, les registres d’acte de naissance ont été détruits par l’eau lors de la relocalisation
Avant les inondations, le nombre de personnes non déclarées à l’état civil s’élevait à plus de 150.000 personnes sur l’étendue du territoire, a-t-on appris.
Ces inondations ont été constatées dans près de 9 départements du Congo. Les départements de la Likouala et du Pool sont les plus touchés par le phénomène des « enfants invisibles », rappelle-t-on. (ACI / Édouard Mangongo)
