DOLISIE, 21 JUIL (ACI) – Le ministre de la Santé et de la population, M. Gilbert Moukoki, a invité, le 19 juillet à Dolisie, dans le département du Niari, les autorités locales et la population de cette entité administrative où sévi l’épidémie de shigellose et de fièvre typhoïde, à la responsabilité individuelle et collective, afin de poursuivre la riposte pour se protéger contre cette épidémie.
Il a fait cette invite au cours de la rencontre qu’il a eu avec les autorités politico administratives, les gestionnaires de la santé, les notables, les chefs de quartier de la ville de Dolisie à la préfecture pour donner les orientations face à cette épidémie.
Après avoir suivi la présentation de la situation sanitaire et épidémiologique du département du Niari présentée par le directeur départemental des soins et services de santé du Niari, M. Martin Inana, le ministre a demandé au préfet de mettre en place une cellule de crise pour la gestion de cette épidémie, en associant aussi les chefs de quartier et les leaders religieux.
M. Moukoki a félicité les autorités locales et les agents de santé qui ont fait avec des moyens limités, des exploits dans la gestion de cette épidémie ayant conduit à la diminution des cas.
Il a demandé d’élaborer un plan de riposte adéquat de travail pour connaître les causes de cette épidémie, d’organiser une communication communautaire liée aux risques de l’épidémie et de gérer rationnellement les dons et les ressources reçus.
Il a insisté sur l’ observation des mesures d’hygiène, car malgré la diminution des cas à la consultation, montrant que l’épidémie est sous contrôle, le risque de contamination n’est pas éloigné. Par conséquent, il faut être vigilant, a-t-il dit.
Présentant la situation sanitaire et épidémiologique du département du Niari, M. Inna a indiqué qu’à la date du 18 juillet, 325 malades étaient hospitalisés et 16 décès enregistrés dans les hôpitaux dû à cette épidémie qui sévit dans la ville de Dolisie depuis la fin du mois de juin.
Il a énuméré les actions menées depuis le début de l’épidemie, mais aussi les défis à relever. Ce sont, entre autres la recherche de l’origine de cette épidémie, la prise en charge des malades, la motivation du personnel, la gratuité de la prise en charge et la capacité de diagnostic local.
L’eau de la congolaise des eaux étant indexée d’être à l’origine de cette épidémie par certaines personnes, M. Inana a indiqué que les analyses de celle-ci n’ont pas révélé la présence des bactéries de cette épidémie, mais il a demandé de la bouillir avant de la boire.
Concernant la prise en charge des malades de cette épidémie, la consultation et le traitement sont gratuits à l’hôpital général de Dolisie, mais dans d’autres centres, seul le traitement est gratuit, la consultation et les examens sont payants, a rassuré M. Inana.
A la veille de cette rencontre, M. Moukoki a fait un don des médicaments, de l’oxygène, et de deux ambulances. Le département du Niari compte, cinq districts sanitaires pour un effectif de 527 agents, dont 311 sont des bénévoles. La tranche d’âge la plus vulnérable est celle allant de 5 à 16 ans et le quartier le plus touché est celui de Bacongo, dans l’arrondissement 1, a-t-on appris. (ACI/Rose Léa Mabengo)
