Afrique/Politique : Les réfugiés rwandais au Congo dénoncent la clause de cessation de leur statut

BRAZZAVILLE, 29 SEPT (ACI) – Les associations évoluant au sein de la communauté des réfugiés rwandais vivant en République du Congo, ont dénoncé, le 25 septembre à Brazzaville, la clause de cessation du statut de réfugié, la qualifiant de politisée, injuste, prématurée et mal appliquée.

Cette dénonciation a été faite dans un communiqué de presse de ces associations, parvenu à l’Agence congolaise d’information (Aci). Ces associations expliquent que c’est plutôt la mise en œuvre couronnée de succès d’une solution durable qui conduit à la cessation du statut de réfugié dans le but de permettre à tous les réfugiés d’avoir un statut juridique alternatif pour éviter qu’aucun réfugié ne devienne apatride ou sans papier, comme le sont actuellement les réfugiés rwandais.

« La situation actuelle de ces réfugiés, sans papiers, prouve la complicité du Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr) avec le Rwanda », mentionne le communiqué.

Ces associations relèvent qu’il existe des pays qui hébergent un grand nombre de réfugiés rwandais qui n’ont pas appliqué cette clause de cessation. A cet effet, ces associations ont suggéré, à la République du Congo de suivre cet exemple et de revenir sur sa décision.

Cette situation de clause de cessation, ne permet pas aux réfugiés rwandais d’obtenir la nationalité de façon décentralisée, de se faire délivrer des documents administratifs surtout aux enfants qui sont nés en République du Congo. A ce sujet, les réfugiés jettent l’anathème au Hcr et au gouvernement du Rwanda.

La clause de cessation du statut de réfugié rwandais au Congo a été décrétée contre la majorité des réfugiés rwandais, rescapés de la guerre, vivant en République du Congo, note-t-on dans ce communiqué, poursuivant qu’actuellement, plus de 8460 réfugiés non-exemptés déplorent l’absence de leur statut juridique.

« L’absence du statut juridique, met les réfugiés dans une situation très alarmante en les entrainant à l’inaccessibilité aux besoins primaires, tels que l’accès aux soins de santé, d’où le taux de mortalité élevé, l’accès à l’éducation car les élèves et étudiants réfugiés dépourvus d’assistance, ont des difficultés de se prendre en charge, s’ouvrir un compte, faire les transactions bancaires, se procurer d’une carte SIM pour la communication ou un numéro d’identification  unique », indique le communiqué.

L’absence de documents complique de plus en plus la mobilité de ces réfugiés d’où, la dégradation de leur situation économique, rendant, ainsi, difficile l’auto-prise  en charge.  (ACI/Sosthène Euphrasie MILANDOU)

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